Petite leçon de souveraineté énergétique à l’usage des anti-éolien

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En 2050, le nucléaire ne pourra pas fournir plus de 50% de la demande d’électricité nationale. Et encore, difficilement. Alors, on fait comment, sans les renouvelables, pour atteindre la neutralité carbone ?
C'est EDF qui le dit, et l'a même écrit dans sa contribution à la consultation de RTE sur le mix électrique en 2050. Même en construisant 14 nouveaux EPR en France ainsi que quelques SMR, les futurs petits réacteurs modulaires, et en prolongeant certains réacteurs existants au-delà de 60 ans, à l’horizon 2050 le nucléaire ne pourra pas fournir plus de 50 % de l’électricité que nous consommerons. Les scénarios de consommation de RTE à cette échéance tablent sur 650 TWh, à plus ou moins 100 TWh suivant le rythme de l’électrification de l’économie, hydrogène compris, pour remplacer les énergies fossiles. La version basse exigeant un effort important de sobriété énergétique. La Direction générale énergie climat travaille de son côté sur une demande autour de 720 TWh.

Pour la satisfaire tout en atteignant l’objectif de neutralité carbone de la France en 2050, fixé par la loi énergie climat de novembre 2019, EDF estime qu’il faudra disposer cet horizon d’un mix de production électrique s’appuyant sur 150 à 235 gigawatts (GW) d’électricité renouvelable (hydraulique, solaire et éolien), contre environ 53 GW actuellement, et sur 30 à 50 GW de nucléaire. Or EDF prévient que disposer de 50 GW de nucléaire (environ 28 GW de nouveau nucléaire et 24 GW de nucléaire existant, estime RTE) « peut apparaître comme un défi industriel. 
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